Réunion du groupe de contact FNRS « Analyse critique et amélioration de la qualité de l’information numérique »

Téléchargez les slides d’Isabelle Boydens (1MB) et de Sébastien de Valeriola (7MB).

La prochaine réunion du groupe de contact FNRS « Analyse critique et amélioration de la qualité de l’information numérique » se tiendra le mercredi 30 janvier 2019 à 13h30 à l’Université libre de Bruxelles (auditoire AY2.108, bâtiment A, campus du Solbosch).

Pluridisciplinaire, le groupe se situe au confluent des sciences appliquées et des sciences humaines et politiques.

Le groupe, dont nous fêterons les 25 ans lors de cette journée d’étude 2019, et qui s’est réuni récemment en 2014, en 2015, en 2016, en 2017 et en 2018, abordera cette année le thème suivant: « Méthodes quantitatives, analyse critique de données et histoire médiévale : des données contemporaines aux sources anciennes  ». La question est cruciale dans le contexte de la qualité des données. En effet, à l’heure du numérique, le recours à la critique historique soulève de nombreux enjeux s’agissant des sources de données actuelles et passées et peut bénéficier, en guise d’aide à l’interprétation intellectuelle, de méthodes quantitatives telles que le « text mining » ou le « machine learning».

Sébastien de Valeriola nous présentera la problématique sur la base d’exemples contemporains mais surtout issus de l’histoire médiévale. Docteur en mathématiques, détenteur d’un Master en actuariat et d’un Master en histoire (spécialisation « histoire médiévale »), pour lequel il s’est vu décerner le prix Henri Pirenne de la Commission royale d’Histoire, Sébastien réalise en ce moment une thèse de doctorat en Histoire. Parallèlement à ces études, il a acquis une solide expérience en entreprise (consultance en finance quantitative et en actuariat) et est maintenant chargé de cours dans les disciplines qu’il a étudiées au sein de plusieurs universités.

La réunion se terminera par une table ronde au cours de laquelle tous les participants qui le souhaitent seront invités à intervenir. L’accès à la rencontre, qui est financée par le Fonds National de la Recherche Scientifique, est gratuit ; il est toutefois indispensable de s’inscrire avant le 23 janvier 2019 au plus tard à l’événement, le nombre de places disponibles étant limité. Accédez au formulaire d’inscription en cliquant ici

 

Programme

 

13h30 Accueil des participants

14h00 Mot d’accueil par Françoise Rossion, Maître de conférence à l’ULB, Présidente du Master en Sciences et Technologies de l’Information et de la Communication (MaSTIC) et consultante dans des projets internationaux, tant en gestion des connaissances qu’en matière de digitalisation.

14h05 Introduction, par Isabelle Boydens, Présidente du groupe de contact FNRS « Analyse critique et amélioration de la qualité de l’information numérique », Professeur ordinaire à l’ULB et responsable du « Data Quality Competence Center » au sein du département Recherche de Smals

14h15  « Méthodes quantitatives, analyse critique de données et histoire médiévale : des données contemporaines aux sources anciennes », par Sébastien de Valeriola

15h45 Débat et table ronde. Modérateurs : Christian Brouwer, Professeur à l’ULB et Directeur de la Bibliothèque des Sciences Humaines de l’ULB et Max De Wilde, Chargé d’enseignement à l’ULB ainsi qu’à l’Université de Genève et Consultant pour la Commission Européenne

16h15 Réception

 

Résumé

 

«Méthodes quantitatives, analyse critique de données et histoire médiévale : des données contemporaines aux sources anciennes »

Ces dernières années ont vu une croissance effrénée de l’importance accordée dans notre société aux données de tous types. Qu’il s’agisse de renseignements à propos des habitudes domestiques des consommateurs, du comportement des internautes ou de l’évolution des marchés financiers, les données sont présentes partout. Cette explosion s’est accompagnée de l’apparition (ou de la réapparition) de techniques permettant de récolter, traiter, analyser et exploiter efficacement ces énormes quantités d’information.

La recherche en sciences humaines n’est pas en reste : les bases de données disponibles pour les chercheurs se sont multipliées, et les approches quantitatives augurent pour ces disciplines un avenir passionnant, qu’il s’agisse de méthodes récentes ou de méthodes plus anciennes remises au goût du jour. Comme c’est le cas dans n’importe quel contexte d’utilisation, la manipulation des données dans ce domaine ne va pas de soi, et nécessite une analyse critique rigoureuse.

Durant cet exposé, nous présenterons quelques-unes de nos expériences dans la manipulation de données historiques relatives au Moyen Âge en vue de leur appliquer des méthodes quantitatives. Parmi celles-ci, nous passerons en revue des techniques de fouille de texte (text mining) et d’apprentissage automatique (machine learning), supervisé ou non-supervisé. Elles permettent d’explorer de manière (semi-)automatique des problématiques médiévales de types variés, depuis l’analyse des réseaux de crédit urbain jusqu’à l’identification des sources utilisées pour la rédaction d’une encyclopédie, en passant par l’étude du style des auteurs d’oeuvres littéraires.

 

Intervenant

 

Sébastien de Valeriola est chargé de cours à l’ICHEC Brussels management school, et chargé de cours invité à l’ULB (filières STIC et sciences actuarielles) et à l’UCL (filière sciences actuarielles).

Après une thèse de doctorat en mathématiques (2011, UCL) et un master en sciences actuarielles (2012, UCL), il a travaillé pendant sept ans dans une entreprise de consultance spécialisée en actuariat et en finance quantitative. Il se consacre maintenant à l’enseignement de l’actuariat, des mathématiques, des statistiques et de la science des données en haute école et à l’université.

Parallèlement à ces activités, Sébastien a réalisé un master en histoire (2017, UCL), au terme duquel il s’est vu décerner pour son mémoire le prix Henri Pirenne de la Commission royale d’Histoire. Il a ensuite entamé une thèse de doctorat dans cette discipline (UCL/UGent).

Ses activités et publications scientifiques concernent les mathématiques, l’actuariat, l’application de méthodes quantitatives aux sciences humaines et l’histoire médiévale.